Alfred Garneau est né le 20 décembre 1836, dans la région de Québec (La Canardière). Frère d'Honoré, d'Eugène et de Joséphine, il est le fils de François-Xavier Garneau, historien, et de Marie-Esther Bilodeau. Alfred Garneau épouse Élodie Globensky le 6 août 1862 et ils ont six enfants dont Hector, conservateur de la Bibliothèque municipale de Montréal. Il meurt le 3 mars 1904, à Montréal.
Alfred Garneau fait ses études au Séminaire de Québec de 1847 à 1853, puis à l'université Laval, à partir de 1856. Il et est admis au Barreau le 5 décembre 1860. Engagé comme traducteur au Parlement du Canada en mars 1861, il devient directeur de la traduction au Sénat en 1866 et le demeure jusqu'à sa mort.
Ayant publié son premier poème " Mon songe " dans le journal étudiant L'Abeille dès 1852, Alfred Garneau est responsable d'une poésie que l'abbé Camille Roy décrit ainsi: " calme, sereine, quelquefois intense, presque jamais ambitieuse, qui s'échappe comme à son insu d'un cœur qui déborde. " (J. Fournier, Anthologie des poètes canadiens, 1920). Son fils Hector sera responsable en 1906 de la publication d'un recueil posthume de ces œuvres.
Alfred Garneau assiste par ailleurs son père dans la préparation de la troisième édition de l'Histoire du Canada (1859). Depuis la parution de la deuxième édition, la documentation de l'historien s'est en effet enrichie. Georges-Barthélemi Faribault a par exemple réussi à intéresser le gouvernement canadien aux archives et a fait copier de nombreux documents mis à la disposition des chercheurs à partir de 1853. Alfred Garneau travaille ensuite à la parution d'une quatrième édition de l'ouvrage, en 1882 et 1883, seize ans après la mort de son père.
Sources: " Garneau, François-Xavier ", Dictionnaire biographique du Canada en ligne / " Collection Alfred-Garneau (P296) ", Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l'Université d'Ottawa.