Affichage de 547 résultats

Notice d'autorité

Gravel, Joseph-Alphidas

  • SHM020-A2
  • Personne
  • ca 1880-1966 (famille)

Joseph-Alphidas Gravel est né vers 1880. Il fait des études en droit et obtient son certificat de cléricature en 1906. Il a été président de l'Association du Parti libéral du nord, secrétaire de l'Association du Parti libéral pour le district de Montréal et aviseur légal lors de l'annexion de la municipalité Sault-aux-Récollets à la ville de Montréal. Outre son implication dans les activités sportives du quartier Ahuntsic, il est président du Club de baseball d'Ahuntsic (fondé sous le nom Club des amusements d'Ahuntsic) et a été l'entraîneur de l'athlète Émile Maupas. Joseph-Alphidas Gravel a eu dix enfants : Marcel, Paul, Jean, Maurice, Raymond, Guy, Claude, Yvette, Madelaine et Pauline. Il est décédé le 17 février 1966 à Montréal.

Bastien, Tréfflé

  • SHM020-A1
  • Personne
  • 1857-[192-]

Tréfflé Bastien est né le 26 avril 1857 dans le quartier Saint-Jacques à Montréal. Il fait ses études à l'école Sainte-Brigitte dirigée par les frères des Écoles chrétiennes. En 1871, il travaille comme charpentier menuisier seul ou avec son père, Benoit. Il reprend ses études à l'âge de 17 ans au collège Saint-Laurent où il obtient un diplôme de tenue de livres. Au terme de ses études, il travaille comme marchand de bois puis devient propriétaire d'une manufacture de portes et châssis sur la rue Mont-Royal. Malgré un incendie qui détruit son commerce, Tréfflé Bastien devient entrepreneur et fait fortune dans le pavage de rues et dans la canalisation de plusieurs villes dont Montréal. En 1904, il devient échevin du quartier Saint-Jacques. En 1915, il fait partie du conseil d'administration de la Quebec Railway, Light, Heat & Power Company Ltd. Tréfflé Bastien et sa femme Julie ont eu sept enfants : Berthe, Alice, Aurore, Hortense, Alvia, Juliette et Germaine.

Société d'histoire Sault-au-Récollet.

  • SHM019-A
  • Collectivité
  • 1976-2000

La Société d'histoire Sault-au-Récollet est fondée en février 1976, sous le nom Société pour la conservation du Sault-au-Récollet, par Paul Carle et Jean Bélisle. Elle se voue à l'étude de l'ancien village et ancienne paroisse du Sault-au-Récollet et à la protection et mise en valeur du patrimoine bâti et culturel de cette région du nord de Montréal. Cette institution s'engage activement dans la promotion de ce patrimoine et dans sa sauvegarde grâce à des actions concrètes auprès des autorités municipales. Ainsi, la Société d'histoire Sault-au-Récollet est à la source de la réouverture de la Maison du pressoir et du site des moulins dans le parc de l'Île-de-la-Visitation. Par ailleurs, la Société d'histoire Sault-au-Récollet publie une revue intitulée Cahiers d'histoire du Sault-au-Récollet dans le but de faire connaître le fruit de ses recherches historiques et elle organise des expositions, des causeries ainsi que des visites guidées dans les quartiers Ahuntsic et Montréal-Nord principalement. Après plus de 20 ans d'activités, la Société d'histoire Sault-au-Récollet est dissoute en mai 2000.

Baudry, Ubalde

  • SHM017-A
  • Personne
  • 1899-1972

Ubalde Baudry est né en 1899. Il est le fils de Polline Baudry. Il a été secrétaire général de l'Association canadienne-française de l'Alberta dans les années 1930, chef du tirage du journal Le Devoir de Montréal (ca de 1935 à 1946), publiciste du Cercle Saint-Louis de France du Canada, président de l'Amicale des anciens de l'école Olier de Montréal et membre de la Société historique du Canada. Membre depuis mai 1938 de la Société historique de Montréal, il en a été président de 1958 à 1961. Ubalde Baudry est décédé en 1972.

Morin, Victor

  • SHM016-A
  • Personne
  • 1865-1960

Victor Morin est né à Saint-Hyacinthe le 15 août 1865. Il est le fils de Jean-Baptiste et d'Aurélie Côté. Il fait des études primaires à l'Académie Girouard et ses études classiques au Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1876 à 1884. L'année suivante, il s'inscrit à la faculté de droit de l'Université Laval à Montréal située alors au Château Ramezay. Victor Morin reçoit sa commission de notaire en juin 1888; profession qu'il exerce jusqu'à son décès. Il commence sa carrière dans sa ville natale avant de s'établir à Montréal en 1890; il entre alors dans le bureau Papineau, Marin & McKay comme clerc. Cette étude prendra plus tard le nom Morin et Morin (Victor Morin en société avec son fils Lucien qui exercera le notariat dès 1919).

En 1897, et pendant plus de trente ans, Morin est trésorier de la Chambre des notaires de la province. Attaché à la faculté de droit de l'Université de Montréal, il enseigne le droit administratif de 1909 à 1919 puis les procédures notariales de 1919 à 1939. C'est alors qu'il est échevin au Conseil de la ville de Montréal, entre 1910 et 1913, que Victor Morin dote la ville d'une bibliothèque municipale sise rue Sherbrooke.

Hormis ses fonctions notariales et professorales, Morin fonde et préside la destinée de plusieurs sociétés financières et culturelles. Il a en effet co-fondé : la Société nationale de fiducie (1918), la Caisse nationale d'économie; le Collège héraldique (1918), et la Société des Dix (1935) dont l'organe officiel est Les Cahiers des Dix. Il est président de : la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (1915-1924), du Crédit métropolitain (1910-1917), la Société historique de Montréal (1916-1928), la section française de l'Association des auteurs canadiens (1921-1925), la Société d'archéologie et de numismatique de Montréal (1927-1956), la Société nationale de fiducie (1928-1958), la Chambre des notaires de la province de Québec (1930-1933), l'École de tourisme, la Société royale du Canada (1938-1939) et la Société de bibliographie du Canada (1947). Aussi, Morin siège à la Commission des monuments historiques de Québec dès 1922, à la Commission d'étude du Code civil de la province pour les droits de la femme de 1930-1931 et à la Commission du rachat des rentes seigneuriales en 1936.

Afin de promouvoir l'histoire canadienne et les monuments historiques de Montréal, Victor Morin rédige des dizaines de chroniques pour des revues et journaux, publie des livres et prononce de nombreuses conférences. Il participe également à la création de tours guidés dans le Vieux-Montréal. Parmi les médailles qui lui ont été décernées, notons celles de : la Compagnie des notaires de Paris (1922), l'Instruction publique de France (1924), l'Alliance française (1927), la Société historique de Montréal et de la Société royale du Canada (1956). Victor Morin a aussi reçu les décorations de la Ligue du progrès civique de Montréal (1940) et de la Société du parler français (1944).

Victor Morin a marié à Fannie Côté en 1893 dont il a eu un fils, Lucien Morin, qui sera son associé professionnel pendant près de trente ans. Devenu veuf en 1895, il épouse Alphonsine Côté en mai 1896 avec qui il a douze enfants dont huit ont atteint l'âge adulte: Marc, Roland, Guy, Roger, Gisèle, Claire, Marie-Huguette, et Renée. Il meurt le 30 septembre 1960 à Montréal.

Military Secretary's Office

  • SHM015-A
  • Collectivité
  • 1796-1870

Le Military Secretary's Office a été créé en 1796 au moment où Robert Prescott est nommé gouverneur du Bas-Canada en remplacement de Lord Dorchester qui avait démissionné. Le Military Secretary's Office a été dissous en 1870.

Ecole littéraire de Montréal

  • SHM014-A
  • Collectivité
  • 1895-1932

Fondée en 1895, l'École littéraire de Montréal constitue un des reflets de l'effervescence culturelle à Montréal à la fin du XIXe siècle. Ses membres se donnent pour mission de veiller à la conservation de la langue française et au développement de la littérature nationale. Pour atteindre ces objectifs, l'École organise des séances publiques au cours desquelles les membres font lecture de leurs œuvres littéraires (poèmes ou textes en prose). La première de ces séances a lieu le 29 décembre 1898 au Château Ramezay. Aussi, les membres de l'École littéraire publient des volumes collectifs comprenant leurs œuvres et offrent des cours privés de littérature.

Le Terroir, organe officiel de l'École littéraire de Montréal, voit le jour en janvier 1909. Tirée à 500 exemplaires, cette revue mensuelle est consacrée exclusivement à la littérature et réfute tout propos de nature religieuse et politique. Faute d'abonnements, Le Terroir cesse d'être publié en décembre 1909. L'histoire de l'École est parsemée d'embûches et de querelles internes fréquentes. Après la mort accidentelle de Alphonse Beauregard en janvier 1924, les membres diminuent peu à peu leurs interventions publiques et leurs rencontres pour finalement cesser toute activité vers 1932. En 1935, Jean Charbonneau publie un ouvrage résumant l'histoire de l'École littéraire de Montréal aux éditions Albert Lévesque.

Parmi les membres de l'École littéraire de Montréal notons : Victor Barbeau, Gustave Comte, Hector Demers, Louis-Joseph Doucet, Charles Gill, Claude-Henri Grignon, Albert Lozeau, Paul-Charles Louvigny de Montigny, Édouard-Zotique Massicotte, Émile Nelligan, Jules Tremblay, etc. Parmi les présidents soulignons entre autres : Germain Beaulieu, Jean Charbonneau, Albert Ferland, Georges-Alphonse Dumont, Gonzalve Désaulniers, Wilfrid Larose, et Alphonse Beauregard.

Lefaivre, Arthur A.

  • SHM013-A
  • Personne
  • [19-]

Nous ne possédons aucun renseignement sur le créateur de ce fonds sinon qu'il a été inspecteur d'assurance pour le compte de la Ville de Montréal et qu'il est décédé un 1er janvier.

Seigneurie de Repentigny

  • SHM010-A
  • Collectivité
  • 1647-1854

La seigneurie de Repentigny est concédée en 1647 à Pierre Legardeur de Repentigny (mort en 1648). Elle fait quatre lieues de front par six de profondeur. Elle est bornée au sud par le fleuve Saint-Laurent et la rivière La Chesnaye (des Miles Îles), à l'est par la seigneurie de Saint-Sulpice et, à l'ouest, par ce qui deviendra la seigneurie de Terrebonne en 1673. Pierre Legardeur de Repentigny meurt en 1648, laissant sa terre à ses héritiers qui ne l'habiteront ni la défricheront pendant des décennies.

En 1670, la seigneurie de Repentigny est partagée entre Jean-Baptiste Legardeur, fils de Pierre, et le marchand de Québec, Charles de Viliers, sieur de La Chesnaye. Ce dernier fonde la seigneurie de LaChesnaye le 11 mai 1671 après partage de cette terre avec Jean-Baptiste Legardeur qui, pour sa part, ne conserve que la portion de terre entre le fleuve Saint-Laurent et la rivière l'Assomption. Alors que Jean-Baptiste Legardeur fonde Repentigny et y construit une habitation en 1670, Charles Villiers commence à exploiter ses terres à Lachenaie dès 1673.

À partir du dernier quart du XVIIe siècle et au cours du siècle suivant, de nombreuses transactions foncières sont exercées sur les terres des seigneuries de Repentigny et de Lachenaie. Au début du XVIIIe siècle apparaissent les fiefs Martel et Bailleul dans la portion est de la seigneurie de Lachenaie.

Les membres de la famille Legardeur de Repentigny sont maintes fois impliqués dans les transactions foncières de ces terres et dans des litiges les opposant à la succession de Raymond Martel (représentée par le notaire Jacques Barbel), à Jacques Gauthier de Comporté et à Louis Audet de Piercotte, sieur de Bailleul. Peu après la Conquête, la seigneurie de Lachenaie est divisée en deux. La partie est appartient à Gabriel Christie tandis que la partie ouest est acquise par Roch de Saint-Ours (cette portion prendra le nom de l'Assomption).

Viger, Jacques

  • SHM01-A
  • Personne
  • 1787-1858

Jacques Viger est né à Montréal le 7 mai 1787. Il est le fils cadet de Jacques, député de Kent, et de Clothilde Amaranthe Prévost. Il est le cousin de Louis-Joseph Papineau, chef du parti patriote, et de Jean-Jacques Lartigue, premier évêque de Montréal. En 1799, Jacques Viger entre au Collège Saint-Raphaël de Montréal.

Jacques Viger est journaliste, inspecteur, maire et historien. Il débute sa carrière comme rédacteur, au journal Le Canadien en 1808. Lors de la guerre anglo-américaine, il s'enrôle dans la milice en tant que lieutenant du 3e bataillon de la ville ; il est rapidement promu capitaine des Voltigeurs canadiens.

En décembre 1813, Jacques Viger succède à Louis Charland au poste d'inspecteur des chemins, rues, ruelles et ponts de Montréal; devenant ainsi le principal fonctionnaire de la ville. Il trace des chemins, dresse un plan de la ville en 1816, conçoit un registre des rues en 1817 et entreprend des travaux publics. En 1825, Viger publie les Tablettes statistiques du comté de Montréal après avoir complété le recensement des habitants de l'île en collaboration avec Louis Guy.

De 1833 à 1836, il est maire de Montréal mais l'administration municipale revient aux mains des juges de paix dès 1836. On lui doit l'adoption des premières armoiries de Montréal. Malgré son retrait de la scène politique municipale, Viger demeure actif en tant que directeur de scrutin aux élections du comté de Montréal et de commissaire à l'amélioration des chemins publics pendant plusieurs années. En 1855, il reçoit la décoration de commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand puis préside l'Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal l'année suivante.

Il fonde et devient le premier président de la Société historique de Montréal en 1858. Jacques Viger meurt quelques mois plus tard, le 12 décembre 1858 en sa ville natale. À la fois fonctionnaire, archiviste, collectionneur, chercheur et historien, Viger a non seulement transcrit plusieurs actes notariés mais a aussi colligé des statistiques sociales et des informations relatives à l'histoire du Canada et à la vie militaire. Les 43 volumes, qui composent ce que Jacques Viger a baptisé "Ma Saberdache", témoignent de son érudition, son souci du détail et de sa passion pour l'histoire. Le 17 novembre 1808, Jacques Viger avait marié Marie-Marguerite de LaCorne, veuve du lieutenant John Lennox. De cette union étaient nés trois enfants tous morts en bas âge.

Delisle, Alexandre-Maurice

  • SHM008-A2
  • Personne
  • 1810-1880

Alexandre-Maurice Delisle est le cinquième des six enfants de Jean-Baptiste (1780-1831), greffier de la Maison de la Trinité de Montréal et de Mary Robinson. Alexandre-Maurice Delisle est né le 21 avril 1810 à Montréal et a étudié au Petit Séminaire de Montréal de 1817 à 1822. Il étudie le droit dans la même ville et est reçu au Barreau en 1832. Le 8 janvier 1833, Alexandre-Maurice Delisle devient greffier de la paix puis est nommé greffier de la couronne le 23 février suivant. Il se marie le 29 avril de la même année à Marie-Angélique Cuvillier, fille d'Austin, député et négociant de la ville.
Nommé marguillier de Notre-Dame le 17 décembre 1837, monsieur Delisle est élu député de Montréal en 1841 en tant qu'unioniste et tory. Il laisse son siège le 4 juillet 1843 alors qu'il est nommé greffier de la paix du district de Montréal. Il est successivement président de la Banque d'épargne de la cité et du district de Montréal en 1850-1851; président de la Compagnie du chemin de fer de Montréal en 1854 puis de la Compagnie du chemin à lisses de Champlain et du Saint-Laurent. On le retrouve aussi comme souscripteur de la Compagnie du chemin de fer de Montréal et New York en 1857; administrateur de la Compagnie de navigation des vapeurs du golfe; Commissaire du havre de Montréal en mai 1859 et shérif de la ville dès le 12 mars 1862.
En février 1863, Alexandre-Maurice Delisle est accusé de fraudes spéculatives et de malversations qu'il aurait commises durant son mandat au greffe de la Couronne. Ses collègues William-Henry Bréhaut et Charles-E. Schiller sont aussi soumis à l'enquête. Suite à son inculpation, Delisle perd son poste de shérif en décembre 1863 et de Commissaire du havre en janvier 1864. Certains croient que cette enquête est liée à ses intérêts politiques. Delisle réussit malgré tout à réintégrer son poste de commissaire du havre en août 1866 pour finalement être nommé président de cette Commission jusqu'en 1874. À cette fonction, il jumelle celle de percepteur de douanes de Montréal de 1866 à 1874. Alexandre-Maurice Delisle est mort à Montréal le 13 février 1880.

Cuvillier, Austin

  • SHM008-A1
  • Personne
  • 1779-1849

Austin Cuvillier est né à Québec le 20 août 1779 et a été baptisé sous le prénom Augustin. Il est le fils aîné d'Augustin, commerçant au détail, et d'Angélique Miot dit Girard. Il est inscrit au Collège Saint-Raphaël de Montréal en 1794 mais ne semble pas y avoir complété ses études. Austin Cuvillier travaille pour un encanteur montréalais, Henry Richard Symes, puis commence à son compte dans la vente de marchandises importées en gros. Entre 1802 et 1811, il fonde successivement la Cuvillier & Aylwin de Montréal; la Cuvillier, Aylwin, & Harkness de Montréal; la Aylwin, Harkness & Company de Québec; et la M.C. Cuvillier & Co (compagnie fondée initialement sous la raison sociale Mary C. Cuvillier & Company) de Montréal.
Malgré la faillite de son commerce de Québec et certains déboires financiers à Montréal, Cuvillier ne diminue pas ses ardeurs. Il connaît bien les rouages du négoce outre-Atlantique ainsi que ceux des banques et de la finance. Il participe à la création de la Banque de Montréal en 1817 et devient président de la Compagnie d'assurance de Montréal contre les accidents du feu en 1820. Il est aussi membre de conseils d'administration, syndic, agent de change et propriétaire foncier. Ses tâches l'autorisent d'ailleurs à vendre des actions de plusieurs banques du Canada.
Austin Cuvillier conjugue ses fonctions d'administrateur et commerçant à celles de politicien. Lié au parti canadien, il est élu député en 1814 dans la circonscription de Huntingdon et y sera réélu à cinq reprises. En 1828, il est un des délégués envoyé par le parti patriote (nom du parti canadien depuis 1826) en Angleterre pour exiger des réformes et un adoucissement de l'administration Dalhousie. Peu après son retour, il se distance du parti et de Louis-Joseph Papineau. Élu en 1830 dans Laprairie (autrefois Huntingdon), il réfute les Quatre-vingt-douze Résolutions. S'ensuit une guerre ouverte entre Papineau et Cuvillier puis la défaite de celui-ci aux élections de 1834. Cuvillier connaît la victoire dans Laprairie en 1841 puis la défaite en 1844 dans ce même comté ainsi que dans Rimouski contre les réformistes de L.-H. La Fontaine. Ces revers sonnent le glas de la carrière politique de Austin Cuvillier. Il se consacre donc à son commerce d'encan connut sous le nom de la Cuvillier & Sons de Montréal.
Hormis sa carrière politique et commerciale, Austin Cuvillier prend part aussi à la vie militaire. Il est adjudant du 5e bataillon de la milice d'élite pendant la guerre de 1812 et est commandant lors des troubles de 1837. Nommé juge de paix en 1830, on l'accuse d'avoir ordonné la fusillade ayant fait trois morts lors des élections partielles à Montréal en 1832. Il est décédé à Montréal du typhus le 11 juillet 1849 à 69 ans. Il a épousé Marie-Claire Perreault, fille de Joseph et de Marie-Anne Tavernier, à Montréal le 7 novembre 1802. De cette union sont nés sept enfants, dont Marie-Angélique qui a marié Alexandre-Maurice Delisle.

Ainsse, Delisle et Duchesnois (familles)

  • SHM007-A
  • Famille

Louis-Joseph Ainsse (1744-1802) :
Il est né le 1er mai 1744 à Michillimakinac. Il est le fils de Joseph Ainsse, charpentier, et de Constante Chevalier. Marié le 5 octobre 1775 à Michillimakinac avec Marie-Thérèse Bondy Douaire, le couple a trois enfants dont un seul, Joseph (1782-1861), atteint l'âge adulte. Louis-Joseph Ainsse fait le commerce de fourrures et d'autres marchandises et est interprète pour le département des Affaires indiennes de 1768 à 1779. Il débute dans la traite des fourrures en 1762 à Montréal mais séjourne fréquemment à Michillimakinac pour les besoins du commerce. Le 7 décembre 1779, il achète la seigneurie de Sainte-Thérèse et une résidence à Varennes. En février 1785, il participe à la fondation du Beaver Club de Montréal avec James McGill, Gabriel Cotté (Côté) et Joseph Frobisher. Sa vie est ponctuée de démêlés avec la justice pour cause de trafic malhonnête de marchandises. Louis-Joseph Ainsse termine ses jours à Varennes où il décède le 10 mars 1802.

Joseph Ainsse (1782-1861) :
Fils unique de Joseph-Louis Ainsse et de Marie-Thérèse Bondy, il est né à Varennes le 13 novembre 1782. Il épouse Thérèse Garnier dit Laviolette le 10 février 1806 à Boucherville. De cette union sont nés six enfants dont trois ont atteint l'âge adulte : [Célanire-Thérèse]-Zoé (1807-1842) mariée en premières noces au médecin Joseph Nichols puis, en secondes noces, à Amury Girod le 25 septembre 1833, Françoise (Fanny) (1808-1850) qui a épousé le médecin Eugène-Napoléon Duchesnois en août 1827 et Joseph (1814-1884) marié à Louise Gervais.

Devenu veuf en 1817, Joseph Ainsse (1782-1861) se marie en secondes noces à Charlotte Vigneau ([18-?] -1874) en novembre 1819 à Boucherville. Parmi les enfants nés de cette union il y a Henriette-Charlotte (1821-1890) et Zaïre (1827-1891). La première a épousé Auguste-Stanislas Delisle le 15 mai 1844 à Varennes tandis que la seconde a contracté trois mariages; avec le médecin John Buxton en 1851, avec le marchand Jean-Baptiste Lionais en 1858 et avec Jean-Baptiste Gariépy en 1868.

Enfant unique, Joseph Ainsse (1782-1861) acquiert la seigneurie de l'île Sainte-Thérèse et, au décès de sa mère en 1817, il devient propriétaire du manoir seigneurial de Varennes. Sa vie durant, Joseph Ainsse tire ses revenus de divers biens fonciers (moulins, métairies, baux à ferme, terre à bois et seigneuries) situés à Sainte-Thérèse, Lachenaie, Beloeil et Boucherville. Il meurt dans son village natal le 29 juillet 1861.

Famille Delisle :
Augustin-Stanislas Delisle (1802-1865). Aussi connu sous les prénoms de Auguste et Augustin, il est né à Montréal le 4 novembre 1802. Il est l'unique enfant de Jean Delisle de La Cailleterie (1724-1814) et de Suzanne Lacroix-Mézières et a pour demi-frère, Jean-Guillaume Delisle (1757-1819) issu du premier lit de Jean Delisle. Augustin-Stanislas Delisle suit des cours à l'école d'un dénommé Fisher dès avril 1812 et fait ses études classiques au Collège de Montréal (Petit Séminaire) de 1813 à 1822. Il se marie à Boucherville avec Henriette Trudelle (1806-1832) le 18 mai 1825; le couple a quatre enfants tous morts en bas âge. En décembre 1827, il devient notaire et pratique ce métier jusqu'en 1858 tant à Boucherville, Montréal qu'à Saint-Henri-de-Mascouche. Veuf depuis l'épidémie de choléra de 1832, il épouse en secondes noces la fille de Joseph Ainsse, Henriette-Charlotte, le 15 mai 1844 à Varennes. Ils ont six enfants dont au moins deux sont morts en bas âge. Parmi les survivants, on retrouve Auguste (1846- ), Emma (1850- ) qui a épousé Jean-Baptiste Renaud et Arthur (1851- ), bibliothécaire du Barreau de Montréal.

En 1858, il est nommé conservateur de la bibliothèque du Barreau de Montréal. Hormis ses occupations professionnelles, Auguste-Stanislas Delisle se passionne pour la botanique et la pharmacie végétale ; il commence un herbier vers 1825 et rédige quelques ouvrages et articles sur le sujet. Il meurt le 8 janvier 1865 alors qu'il était encore en poste à la bibliothèque du Barreau de Montréal.

Famille Duchesnois :
Le médecin Eugène-Napoléon Duchesnois a épousé Françoise Ainsse (Fanny) (1808-1850), issue du mariage de Joseph Ainsse (1782-1861) et de Thérèse Garnier dit Laviolette. Le couple s'est marié en août 1827 et a eu sept enfants dont dont deux ont survécu: Fanny (1827-1906) qui a épousé le médecin Charles-François Painchaud et Napoléon-Étienne (1834- ) qui, lui aussi médecin, a épousé Cornélie L. de Martigny en mai 1862.

Le lien entre les familles Ainsse et Delisle vient de l'union matrimoniale en mai 1844 entre Augustin-Stanislas Delisle (1802-1865) et Henriette-Charlotte Ainsse, fille de Charlotte Vigneau et de Joseph (1782-1861), seigneur de l'Île Sainte-Thérèse. Le lien entre les familles Ainsse et Duchesnois provient du mariage en 1827 de Françoise (Fanny) Ainsse et du médecin Eugène-Napoléon Duchesnois.

Guy (famille)

  • SHM006-A
  • Famille
  • 1701-1850

Pierre Guy (1701-1748). Pierre Guy est né à Paris le 5 mai 1701. Il est le fils de Élisabeth Leduc et de Nicolas Guy, grand chambellan de Louis XIV. Il se marie à Montréal le 18 novembre 1725 avec la veuve Elisabeth Garreau; le couple aura huit enfants. Devenu veuf en 1734, il se remarie en septembre de la même année à Jeanne Truillier dit Lacombe avec qui il aura cinq enfants dont trois sont morts en bas âge. Officier de milice et propriétaire terrien, Pierre Guy (1701-1748) est aussi négociant. Il importe de l'eau-de-vie, du vin et du café et exporte des fourrures en France; il œuvre dans le négoce jusqu'à son décès survenu à Montréal le 14 avril 1748. C'est son épouse, Jeanne Truillier dit Lacombe, qui prend en charge les affaires commerciales de son défunt mari jusqu'en 1763, moment où elle remet ses fonds et marchandises à un homme de confiance, Denis Goguet. Jeanne Truillier dit Lacombe meurt en 1770.

Pierre Guy (1738-1812). Pierre Guy est né à Montréal le 11 décembre 1738 et est le fils de Pierre Guy (1701-1748) et de Jeanne Truillier dit Lacombe. Pierre Guy (1738-1812) fait des études au petit Séminaire de Québec puis à La Rochelle en France. Après son retour en Nouvelle-France, il est nommé enseigne de milice en mai 1755 puis il s'engage dans la guerre de Sept ans.

Alors que les affaires commerciales sont gérées par sa mère, Jeanne Truillier dit Lacombe, celle-ci le charge de certaines tâches à La Rochelle. La Conquête vient modifier les échanges outre-Atlantique mais Pierre Guy (1738-1812) s'adapte rapidement à ce changement tandis que sa mère se retire peu à peu. Conseillé par Denis Goguet, il s'approvisionne auprès de Daniel Vialars de Londres et se rend en Angleterre à l'occasion. Outre le négoce, Guy sert d'intermédiaire entre les frères Baby dans la traite des fourrures. Il tire des revenus de ses propriétés foncières et demeure actif dans la milice de la ville de Montréal. Pierre Guy (1738-1812) marie sa cousine Marie-Josephte Hervieux le 1er mai 1764 à Montréal. Le couple a 14 enfants dont cinq atteignent l'âge adulte. Pierre Guy meurt à Montréal en janvier 1812.

Louis Guy. Louis Guy est né à Montréal le 27 juin 1768 et est décédé en la même ville le 17 février 1850. Second fils de Pierre Guy (1738-1812) et de Marie-Josephte Hervieux, Louis se marie avec Josette Curot à Montréal le 19 octobre 1795. Le couple a neuf enfants.

Louis Guy suit d'abord une formation d'arpenteur après quoi il s'inscrit au College of New Jersey à Princeton afin d'apprendre l'anglais. À son retour à Montréal, il étudie le droit dans le cabinet de Joseph Papineau et est reçu notaire en août 1801. Milicien, il participe au conflit de 1812 sous la gouverne du lieutenant-colonel Charles-Michel d'Irumberry de Salaberry. Il est promu colonel en 1830.

En 1822, il s'oppose au projet d'union avec Denis-Benjamin Viger, Louis-Joseph Papineau et Pierre-Dominique Debartzch mais, dès l'année suivante, il s'écarte de la vie politique. En 1828, il est nommé notaire du roi ce qui lui permet d'accomplir diverses tâches pour le gouvernement et pour l'armée, et ce, jusqu'en 1842. Outre ses fonctions notariales, Louis Guy a cumulé plusieurs responsabilités civiles dont juge de paix du district de Montréal (1800); commissaire de la voirie et des ponts de la ville et de la région de Montréal; syndic de la Maison d'industrie; commissaire du recensement avec Jacques Viger (1825); commissaire aux jugements des causes criminelles; et membre du Conseil législatif (décembre 1830 à mars 1838)

Augé, Étienne

  • SHM005-A
  • Personne
  • ?-1780

Étienne Augé est né à Saint-Louis-de-Lotbinière à une date inconnue. Il est le fils de Louis Augé et de Antoinette Barabé et s'est marié en septembre 1751 à Montréal avec Louise-Françoise Dalgueuil dit Labrèche. Son contrat de mariage indique qu'il était alors propriétaire d'un terrain sur la rue Saint-Paul à Montréal, d'une maison et d'une boulangerie offerts par Jeanne Dalgueuil, une tante de Louise-Françoise, en échange de l'hébergement.

Étienne Augé s'implique dans la traite des fourrures qu'entre 1751 et 1755. Il fait avant tout du commerce d'exportation et d'importation et vend des produits au détail tels : sucre, épices, tissus, chapeaux, plomb à tirer, rhum et café. Augé fréquente des familles marchandes de la ville telles Giasson, Hervieux, de Couagne, Quesnel et, plus particulièrement, la famille Guy. La conquête de 1760, loin de nuire à son commerce, lui porte fruit. Après avoir abandonné graduellement les négociations avec la France, Augé entre en contact avec les marchands londoniens Vialars et Lynch et poursuit ses affaires avec succès.

Étienne Augé se fait aussi remarquer sur le plan politique alors, qu'entre 1764 et 1766, il signe trois pétitions réclamant des autorités britanniques la réglementation du commerce des fourrures. En décembre 1773, il est un des signataires de la pétition adressée au roi George III qui exige le rétablissement des lois françaises et dénonce la création d'une chambre d'Assemblée. La maladie empêche toutefois Étienne Augé de poursuivre ses activités commerciales et politiques. En 1777, l'écuyer et milicien Pierre Guy (1738-1812) est nommé exécuteur testamentaire par Étienne Augé qui meurt sans postérité le 18 janvier 1780 à Montréal. Pierre Guy se charge de ses biens fonciers jusqu'en 1799. Les historiens supposent que c'est son neveu, Michel Augé, qui prend ses affaires commerciales en main. Étienne Augé laissa une fortune, évaluée à 80 000 livres, à son esclave Marguerite, ses parents, ses amis ainsi qu'à des oeuvres de charité.

En décembre 2001, le fonds a été transféré par la Société historique de Montréal à Bibliothèque et Archives nationales du Québec avant d'être cédé définitivement à la Division de la gestion de documents et des archives de la Ville de Montréal à l'automne 2005. Il fait partie de la vingtaine de fonds appartenant à la Société historique de Montréal et acquis par la Section des archives de la Ville de Montréal.

Société historique de Montréal

  • SHM004-A
  • Collectivité
  • 1858-

La Société historique de Montréal (SHM) est fondée le 11 avril 1858 par Jacques Viger appuyé par Louis-Georges Baby, Raphaël Bellemare et Joseph-Ubalde Beaudry. Ces "officiers fondateurs" établissent les bases de l'institution dont le but est d'acquérir et de diffuser la connaissance de l'histoire canadienne et, en particulier, celle de Montréal et de sa région. La SHM vise également à établir la vérité historique par la quête d'archives à travers le pays et à l'étranger et par la publication de travaux de recherche.

Peu après la fondation de la SHM, Raphaël Bellemare et Joseph-Ubalde Beaudry, respectivement vice-président et trésorier, déposent les statuts et règlements de la jeune société afin d'être approuvés par les membres. Ces documents constitutifs fixent, entre autres, la mission et les mandats de l'organisme, les conditions d'admission des membres et d'élections des officiers. Parmi les membres de la première heure nous retrouvons : Louis-A. Huget-Latour, Denis-Benjamin Viger, l'abbé Hospice-Anthelme Verreau et Antoine Gérin-Lajoie. À la suite du décès de Jacques Viger, en décembre 1858, les officiers élisent H.-A. Verreau à la tête de l'institution en janvier 1859 et procèdent à l'incorporation de la SHM dont l'acte est sanctionné par le Parlement du Canada le 4 mai 1859 (Statuts de la province du Canada, 1859, 22 Victoria, chap. 119).

Aux dires des fondateurs de la SHM, l'interprétation des événements historiques doit s'établir sur des preuves concrètes que sont les archives -originales, copiées ou retranscrites. Les membres acquièrent donc des archives de tous genres (actes notariés relatifs aux mariages, testaments, biens fonciers, jugements; registre d'état civil; documents financiers; cartes et plans et documents iconographiques) ou, à défaut de les acheter, transcrivent des copies à partir d'originaux retrouvés en Europe, aux États-Unis et au Canada. Les informations colligées par le biais des archives permettent à la SHM de commander des recherches historiques dont plusieurs aboutiront à la publication de douze Mémoires de la Société historique de Montréal entre 1859 et 1921. Au fil des décennies, la SHM publie également les ouvrages suivants : Centenaire de l'histoire du Canada, (1946), Calixa Lavallée d'Eugène Lapierre, Centenaire de la Société historique de Montréal (1858-1958) (Philippe La Ferrière, 1958); Montréal. Activités, habitants, quartiers (Fides, 1984) ; Jacques Cartier. Histoire - textes - images (1985); Montréal au XIXe siècle, des gens, des idées, des arts, une ville (Leméac, 1990); Les Origines de Montréal (Actes du colloque organisé par la Société historique de Montréal, Leméac, 1993); La Société historique de Montréal, 135 ans…déjà (Société historique de Montréal, 1994) et Les Cahiers de la Société historique de Montréal. Dossier La sépulture du sieur de Maisonneuve à Paris (Société historique de Montréal, 1996).

Mais les activités de la Société historique de Montréal ne se limitent pas qu'à la quête d'archives et aux travaux de publications. Elle participe à la pose et au dévoilement de plaques historiques et de monuments commémoratifs et prend une part active aux célébrations des 300e et 350e anniversaires de fondation de Montréal ainsi qu'à la messe commémorative de fondation de Montréal qu'elle a instituée en mai 1917. La SHM organise également des conférences, des colloques, des concours littéraires, des visites guidées ; collabore à des expositions; remet le prix Percy W. Foy depuis 1981 et s'implique dans toute cause visant à protéger, promouvoir et diffuser l'histoire et le patrimoine montréalais.

Nish, Elizabeth

  • SHM003-A
  • Personne
  • 1942-

Élizabeth Nish, née Margaret Elizabeth Abbott Nish, voit le jour en 1942. Elle fait ses études à Montréal, notamment à l'Université McGill où elle obtient son diplôme de maîtrise en histoire en 1966. Son mémoire porte sur le principe de majorité double au sein du gouvernement canadien entre 1840 et 1848. En 1971, toujours au département d'histoire de l'Université McGill, Nish obtient son doctorat. Comme en témoigne le titre de sa thèse - soit « Canadian Hansard : interpreting the Canadian parliamentary press during the period of the Canadian union » - l'étude du gouvernement canadien de l'époque de l'Union à la Confédération demeurera son thème de recherche historique de prédilection tout au long de sa carrière professionnelle.

Dès 1964, Nish travaille notamment pour le Centre d'étude du Québec de l'Université Sir George Williams (aujourd'hui l'Université Concordia). C'est dans ce cadre qu'elle participe, entre autres, au traitement du fonds Louis-Hippolyte La Fontaine de la Société historique de Montréal. Elle publiera également quelques articles de périodiques et ouvrages pour le Centre d'études notamment dans la Revue du Centre d'Étude du Québec qui paraît dès 1967. Mentionnons enfin à cet égard qu'elle participe à l'édition de « Debates of the Legislative Assembly of United Canada, 1841-1867 » publié conjointement par le Centre de recherche en histoire économique du Canada français et le Centre d'Étude du Québec aux Presses de l'École des Hautes Études commerciales en 1970.

La collection Élizabeth Nish (SHM3) a été formée dans les années 1960 et était originellement intégrée au fonds Louis-Hippolyte La Fontaine (SHM2). Elle est principalement le fruit du travail d'Élizabeth Nish et de son équipe de chercheurs du Centre d'étude du Québec de l'Université Sir George Williams (aujourd'hui l'Université Concordia). En effet, en 1964, suite à un accord entre la Société historique de Montréal (SHM) et l'École des hautes études commerciales de Montréal (HEC), le fonds Louis-Hippolyte La Fontaine est transféré temporairement dans cette institution pour y être traité par Élizabeth Nish et son équipe. Il faut mentionner qu'à cette époque, le Centre d'étude du Québec et le Centre de recherche en histoire économique du Canada français des HEC collaboraient fréquemment ensemble.

En plus d'assurer le traitement du fonds, l'équipe d'Élizabeth Nish recueille également de la documentation supplémentaire sur Louis-Hippolyte La Fontaine, principalement des retranscriptions de lettres conservées dans d'autres bibliothèques ou services d'archives. Parallèlement à cela, en 1967, le fonds séjourne un certain temps aux Archives publiques du Canada (aujourd'hui Bibliothèque et archives Canada) où il a été microfilmé. On a alors également transcrit la plupart de la correspondance contenue dans le fonds, ainsi que plusieurs documents. Ces retranscriptions, avec la documentation supplémentaire produite par Élizabeth Nish et son équipe, forment aujourd'hui la collection en question.

En 1999, la collection Élizabeth Nish est transférée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Suite à une entente avec cette institution, la Division de la gestion de documents et des archives de la Ville de Montréal l'acquiert à son tour à l'automne 2005. Elle fait partie des nombreux fonds et collections appartenant à la SHM et acquis alors par la Section des archives historiques de la Ville de Montréal.

La Fontaine, Louis-Hippolyte, Sir

  • SHM002-A
  • Personne
  • 1807-1864

Sir Louis-Hippolyte La Fontaine est né à Boucherville le 4 octobre 1807. Il est le troisième fils d'Antoine Ménard dit La Fontaine et de Marie-Josephte Fontaine dit Bienvenue. De 1820 à 1824, il étudie au Collège de Montréal (Petit Séminaire) mais ne termine pas son cours classique. Après les belles-lettres, il fait un stage de clerc en droit à Montréal puis est reçu au barreau le 18 août 1829.

Entre 1830 et 1851, La Fontaine est l'un des hommes les plus en vue de la scène politique canadienne. Élu député de Terrebonne en 1830, puis en 1834, il vit activement les troubles de 1837. En effet, il participe à des assemblées politiques pour faire entendre le point de vue des Patriotes et publie des pamphlets. Voyant la situation s'envenimer, il tente de convaincre le gouverneur Lord Gosford de convoquer le Parlement lorsqu'éclatent les troubles à l'automne de 1837. Il se rend alors en Angleterre pour tenter de trouver une solution constitutionnelle aux problèmes du Bas-Canada. Cette tentative se solde toutefois par un échec car au moment même où La Fontaine arrive à Londres, au début de l'année 1838, le gouvernement anglais vient de suspendre la constitution de 1791 ce qui, de fait, dissout la législature bas-canadienne. La Fontaine ne cesse son combat pour autant et défend par la suite la cause des prisonniers qui seront partiellement amnistiés par Lord Durham en 1838.

En 1840, l'Acte d'Union réunissant les anciennes colonies du Haut-Canada et du Bas-Canada donne naissance au Canada-Uni. La Fontaine, devenu chef des réformistes du Bas-Canada, se résigne à accepter l'Acte d'Union mais veille à le rendre plus démocratique. Il promeut l'idée du gouvernement responsable et tente de rétablir l'entente entre Canadiens français et Canadiens anglais. En septembre 1841, Robert Baldwin, chef des réformistes du Haut-Canada, offre le siège de la circonscription de 4th York à Louis-Hippolyte La Fontaine qui remporte facilement l'élection partielle. Ce geste de Baldwin scelle le début d'une longue alliance entre les deux hommes qui se transformera même en profonde amitié. L'année suivante, La Fontaine devient Procureur général du Bas-Canada et chef du gouvernement. Alors qu'il tente de rétablir l'usage du français dans les tribunaux et les actes de législature, il pratique ouvertement le patronage en nommant des Canadiens français à des postes de haut niveau. Sir Charles Metcalfe, qui succède à Charles Bagot à titre de gouverneur, n'apprécie guère le gouvernement responsable tel que pratiqué par La Fontaine et Baldwin. La crise qui s'ensuit amène Louis-Hippolyte La Fontaine et la presque totalité de son ministère à démissionner le 27 novembre 1843.

Après quatre années dans l'opposition, La Fontaine reprend le pouvoir aux élections de 1847-1848. En mars 1848, il devient Procureur général ainsi que le premier Canadien à devenir premier ministre. Cette victoire des réformistes du Canada-Uni marque un point tournant puisque le gouvernement responsable devient réalité; les pouvoirs du gouverneur sont dorénavant plus limités. Entre temps, La Fontaine tente de faire indemniser les victimes bas-canadiennes des rébellions de 1837-1838. Son projet de loi est accepté par Lord Elgin en avril 1849 mais s'ensuivent des émeutes, dirigées principalement par les Tories, qui aboutissent à l'incendie du Parlement ainsi qu'à des attaques contre Lord Elgin et La Fontaine lui-même.

Après avoir connu quelques revers en chambre dont celui relatif à l'indemnisation des seigneurs, La Fontaine remet sa démission en septembre 1851, trois mois seulement après celle de son allié politique et ami Robert Baldwin. Il retourne ensuite à la pratique du droit avec son ancien associé, Joseph-Amable Berthelot, puis est nommé juge en chef de la Cour du banc de la reine en août 1853. L'année suivante, il préside un tribunal spécial chargé de juger les réclamations suggérées par la loi relative à l'abolition du régime seigneurial. Par la suite, ses fréquentes attaques de rhumatisme l'obligent à s'aliter. Lorsque sa santé le lui permet, La Fontaine fait des recherches sur le droit civil, la généalogie et le régime seigneurial. Il publie un essai sur l'esclavage et collabore régulièrement aux Annales de la Société historique de Montréal. Il débute une étude sur l'histoire du droit qui demeurera inachevée. Sir Louis-Hippolyte La Fontaine, père de la démocratie parlementaire, s'éteint à Montréal le 26 février 1864 suite à une attaque d'apoplexie. Dix ans auparavant il avait reçu le titre de baronnet (Sir) puis celui de chevalier commandeur de l'ordre pontifical de Saint-Sylvestre en 1855.

Louis-Hippolyte La Fontaine a épousé Adèle Berthelot, fille adoptive du riche avocat et homme politique Amable Berthelot, le 9 juillet 1831 à Québec. Devenu veuf en mai 1859, il s'est remarié le 30 janvier 1861 à Julie-Élisabeth-Geneviève, dite Jane Morrison, veuve de Thomas Kinton. Jane Morrison et Sir Louis-Hippolyte La Fontaine ont eu deux fils, Louis-Hippolyte, né le 11 juillet 1862 et décédé le 13 mai 1867 et Charles-François-Hippolyte, baptisé le 15 avril 1864 et décédé prématurément le 4 mai 1865.

Cour du banc de la reine

  • SHM002-3-06-A
  • Collectivité
  • 1763-1974

En 1763, la structure du système judiciaire canadien change considérablement, suite à la ratification du traité de Paris qui ouvre officiellement la période du Régime britannique au pays. Le droit anglais entre alors en vigueur et l'on crée la Cour du banc du roi qui devient l'autorité judiciaire de la colonie. En 1837, suite au couronnement de la reine Victoria, la Cour du banc du roi prend l'appellation de Cour du banc de la reine. En outre, le 20 mai 1849, l'adoption de « l'Acte pour établir une cour ayant juridiction en appel et en matière criminelle pour le Bas-Canada » change la vocation de ce tribunal et en fait la cour d'appel. Cette importante réorganisation est en grande partie imputable à Louis-Hippolyte La Fontaine qui préside par ailleurs cette cour de 1853 à 1864. Enfin, en 1974, la Cour du banc de la reine prend le nom de Cour d'appel du Québec, appellation sous laquelle elle est encore désignée aujourd'hui. Elle est la plus haute instance judiciaire de la province.

La Cour du banc de la reine est un tribunal de première instance. Avant 1840, seul le gouverneur général et son conseil peuvent en appeler des ses décisions. Toutefois, après 1840, les appels sont confiés à un groupe formé par deux juges issus de ce tribunal, de même que par le juge en chef. En 1849, elle est formée par trois juges en plus d'inclure le juge en chef. Quant à sa compétence en matière criminelle de première instance, elle abandonne cette vocation au profit de la Cour supérieure en 1920 (source : http://www.tribunaux.qc.ca/).

Conseil souverain

  • SHM002-3-04-A
  • Collectivité
  • 1663-1760

Le conseil souverain est créé en 1663 au moment où le roi Louis XIV instaure en Nouvelle-France le gouvernement royal, suite à la rétrocession des droits sur la colonie par la Compagnie des Cent Associés. À partir de 1717, le Conseil souverain prend le nom de Conseil supérieur. Il est aboli en 1760, suite à la Conquête par les Britanniques.

Le Conseil souverain est la plus haute instance judiciaire en Nouvelle-France. Il chapeaute les cours de Québec, Trois-Rivières et Montréal, puis celles de l'Amirauté à partir de 1717. Le Conseil souverain est essentiellement un tribunal d'appel pour les causes civiles et criminelles. Seul le Conseil du roi peut révoquer ses jugements. Initialement, le Conseil souverain est formé par le gouverneur général de la Nouvelle-France, l'évêque, l'intendant ainsi que par cinq conseillers. En 1742, le nombre de ces conseillers - nommés au départ conjointement par le gouverneur et l'évêque et ensuite par le roi - passe à douze. (Source : L'Encyclopédie canadienne, « Le conseil souverain » par Jacques Mathieu).

Marion, Thérèse

  • P186-A
  • Personne
  • 1909-2009

Thérèse Marion est née le 1er août 1909 à Stanstead. Elle est la fille de Lucien Marion et Albertine Robert et a plusieurs frères et soeurs, dont Hermann-Joseph, Bernard et Rachel. Elle a étudié à l’Université Cornell dans l’État de New York et à l’Université Laval. Elle meurt le 8 décembre 2009 à Montréal.

Thérèse Marion est la première nutritionniste engagée par la Ville de Montréal. Elle travaille à la division de l’hygiène de l’enfance du Service de la santé d’avril 1942 à mars 1947. Pendant sa carrière à la Ville, elle donne également des cours à l’École ménagère provinciale pendant l’année scolaire et est responsable en septembre 1944 du kiosque de la nutrition à l’exposition provinciale de Québec, organisée par le département de l’Instruction publique de la province. Thérèse Marion travaille également avec les services militaires pendant la Deuxième Guerre mondiale afin de développer des programmes de rationnement. Après son départ de la Ville en 1947, elle est professeure à l’École Supérieure de pédagogie de Montréal puis traductrice. Avec les soeurs Eveline et Estelle Leblanc, elle participe également à la mise en place de l’enseignement ménager au Québec dans les années 1940.

Fonderie Darling

  • P182-A
  • Collectivité
  • 1888-1991

C’est en 1888 qu’Arthur Jarvie Darling (1863-1915) et ses deux frères, George et Frank, ouvrent la fonderie Darling Brothers Ltd. Forts de leurs expériences respectives de machiniste et d’ingénieur pour la Grand Trunk Railway Co. et la Canadian Pacific Railway Co., ils ont décidé de tenter leur chance dans un secteur en pleine expansion : la métallurgie.

Le choix du site de leurs installations se fait sans trop de difficultés. Toute l’industrie métallurgique montréalaise, dont le nombre de fonderies est passé de 8, en 1851, à 20, en 1890, est concentrée dans le faubourg Sainte-Anne (qu’on appelait aussi Griffintown), tout juste à l’ouest du Vieux-Montréal et surtout à l’entrée du canal de Lachine. C’est à l’intersection des rues Queen et Ottawa que les frères Darling font construire le premier bâtiment de ce qui deviendra rapidement le plus important complexe industriel du secteur. J.R. Gardiner, l’architecte-ingénieur de la compagnie, dessine cette première bâtisse, complétée en 1889, un an après la fondation de la Darling. Répondant aux exigences de l’industrie (c’est à dire de vastes espaces décloisonnés et des planchers d’une solidité à toute épreuve), la première fonderie de la Darling se dresse toujours au 735 de la rue Ottawa. C’est là que se rendaient chaque matin les ouvriers mouleurs résidants pour la plupart dans les rues avoisinantes. Ils y produisaient une multitude de pièces industrielles, de l’extracteur d’huile à la poulie d’embrayage, grâce à la technique de la fonte au sable.

Construction d’un complexe industriel

La demande pour les produits de la Darling est si forte au début du XXe siècle, et particulièrement au cours de la Première Guerre mondiale, qu’une seconde fonderie est érigée en 1918 au 745 de la rue Ottawa. La Darling fournit alors à de nombreux fabricants d’équipement des pièces destinées aux armées des pays alliés. Le nouveau bâtiment, surnommé le Serpent à cause de l’imposant système de cheminées qui le coiffe, est typique de l’architecture industrielle du début du XXe siècle : structure en béton, parement en brique et large fenestration. Bientôt, cet espace ne suffit plus pour la compagnie. L’ensemble de l’industrie métallurgique, dans les années qui précèdent la crise de 1929, connaît alors son apogée. La Darling, portée par l’enthousiasme de cet âge d’or, décide de s’agrandir sur la rue Prince à l’arrière de l’immeuble de bureaux qu’elle s’était fait construire en 1909 sur la rue Ottawa. Cet ajout au complexe industriel de la Darling, qui sert d’atelier d’usinage des pièces, est construit en 1927 et agrandi en 1938 de deux étages. La structure apparente en béton de ce dernier bâtiment se rapproche du style architectural de celui de l’American Can Company, situé sur le boulevard Pie-IX dans le quartier Maisonneuve.
La compagnie emploie alors, malgré la crise des années 1930, près de 200 ouvriers. C’est le plus important employeur du quartier et le plus grand complexe industriel métallurgique à Montréal. Et pourtant, la fonderie des frères Darling demeure une entreprise de taille moyenne.

Un siècle d’activité

Depuis le dernier sursaut d’activité lié à la Seconde Guerre mondiale, la demande de machinerie et d’objets en fonte a diminué considérablement. Comme pour l’ensemble de l’industrie manufacturière du vieux Griffintown et de tout le sud-ouest de la ville, la Darling ne survit pas à la fermeture du canal de Lachine en 1969. Rachetée en 1971 par l’américaine Pumps & Softener, qui y fabrique ses produits industriels, la vieille Darling n’est plus que l’ombre d’elle même. C’est finalement en 1991 que la fonderie ferme ses portes après 101 ans de feu, de fer et de fumée, alors que la production est déménagée à Toronto et Buffalo.
Pendant 10 ans, le complexe de la Darling est laissé à l’abandon. Le regroupement d’artistes Quartier Éphémère, ayant développé en France la pratique de la récupération de bâtiments industriels vacants pour en faire des lieux de création et d’exposition, s’implique dans la sauvegarde des bâtiments de la Darling à partir d’avril 2001. Le regroupement obtient alors l’autorisation et les subventions nécessaires afin d’installer dès l’année suivante un centre d’arts visuels dans la plus vieille partie du complexe. Le travail des architectes de l’Atelier In Situ (prix de l’Ordre des architectes du Québec 2003) et la mise en valeur faite par Quartier Éphémère ont été une réussite sur toute la ligne. Inaugurée en 2006, la deuxième phase du projet correspond à la rénovation de l’ancien entrepôt de la fonderie, situé au 735, rue Ottawa. On ajoute aux salles d’exposition déjà existantes 10 ateliers individuels de création, 5 locaux de production ainsi que 2 ateliers-résidences. Au terme de ce dernier réaménagement, 3500 m2 d’espace industriel ont été convertis pour faire place aux arts visuels. Ce changement radical de vocation, qui aurait certainement été très difficile à imaginer pour les ouvriers mouleurs de la Darling en 1888, est à l’image de la renaissance de Griffintown depuis les années 2000.

Source : https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/la-fonderie-darling-bros

Buissonneau, Paul

  • P180-A
  • Personne
  • 1926-2014

Paul Buissonneau est né le 24 décembre 1926 à Paris en France. Après une adolescence difficile bouleversée par la guerre et la perte de ses parents, il pratique plusieurs métiers avant de suivre des cours de théâtre chez Chancerel. Il meurt à Montréal le 30 novembre 2014.

Paul Buissonneau est un acteur, metteur en scène, chanteur et un employé de la ville de Montréal. En 1946, il rejoint les Compagnons de la chanson et fait plusieurs tournées, notamment avec Édith Piaf, jusqu’en 1950, moment où il décide de s’installer à Montréal avec sa première femme. En 1952, alors qu’il est employé du magasin de musique Archambault sur la rue Sainte-Catherine, il est approché par Claude Robillard, directeur du Service des parcs de Montréal, qui souhaite créer un théâtre ambulant pour enfants. Ainsi est créée la Roulotte, que Paul Buissonneau dirigera de 1953 à 1984. En tant que fonctionnaire à la ville, Paul Buissonneau est avant tout acteur, metteur en scène et animateur. Il travaille de pair avec plusieurs artistes, dont Yvon Deschamps, Clémence Desrochers, Robert Charlebois et François Barbeau, afin de créer des spectacles souvent inspirés de contes classiques sur une scène ambulante, qui se promène dans les différents parcs de la ville. En 1956, Paul Buissonneau crée le personnage de Picolo pour la série La Boîte à Surprise sur les ondes de Radio-Canada, personnage qui aura par la suite sa propre émission. En 1955, Paul Buissonneau fonde le Théâtre de Quat’Sous avec Yvon Deschmaps, Claude Léveillée et Jean-Louis Millette. Il en sera le directeur artistique jusqu’en 1989. Parmi ses mises en scène les plus connues, on compte l’Osstidcho en 1968 au Théâtre de Quat’Sous et Faut jeter la vieille en 1969 au Théâtre du Nouveau-Monde. Paul Buissonneau obtient plusieurs prix au cours de sa carrière, dont un Emmy Award en 1965, le prix Victor-Morin en 1976 et le Prix du Gouverneur général en 1998.

Millet, Robert

  • P179-A
  • Personne
  • 1934-2021

Né en 1934, Robert Millet est le fils de Robert-Eugène Millet et d’Anita Lynch. Il a une sœur Andrée Millet et un frère, Jean-Pierre Millet. M. Millet est photographe, journaliste, cinéaste. Il s’implique également dans divers mouvements syndicaux et politiques. Au cours des années 1950, il est membre de l’Association des artistes non figuratifs. Il organise ou participe à plusieurs expositions de photographie, notamment "Photographie 57" à l’Université de Montréal en compagnie de Michel Brault, Claude Jutras et Guy Borremans. Il gravite dans l’entourage de nombreuses personnalités connues du monde des arts montréalais, particulièrement des mouvements des Automatistes et des Plasticiens. Nombre d’entre eux et de leurs œuvres, sont au coeur de ses photographies, dont Paul Émile Borduas, Claude Gauvreau, Marcelle Ferron, Marcel Barbeau, Guido Molinari, Jean-Paul Mousseau, Rita Letendre et Claude Tousignant. Lors de l’Expo 67, il travaille étroitement avec la délégation de l’URSS pour la diffusion d’arts visuels. Comme journaliste, il travaille entre autres pour La Voix de l’Est de Granby, La Presse et le Nouveau Journal, où il contribue avec des textes et des photographies, principalement sur les beaux-arts. Il produit dès les années 1950 des films artistiques et documentaires. Il réalise notamment en 1957 un film sur la grève de Murdochville pour le syndicat des métallurgistes unis d’Amérique. Il participe également à l’émission de Radio-Canada « Images en tête » comme photographe de plateau et scénariste au cours des années 1960. Il produit ensuite des films pour l’Office du film du Québec et le Ministère de l’Éducation. En 1963 il est membre fondateur, avec Michel Chartrand, du Parti socialiste du Québec et son journal Le peuple. Au niveau fédéral, il fonde, la même année, le Parti Rhinocéros avec Jacques et Paul Ferron et y est impliqué de manière importante tout au long de son histoire. Il est lui-même candidat aux élections pour ce parti en 1984 dans la circonscription de Longueuil. Robert Millet décède le 17 mars 2021 à Sherbrooke, après avoir vécu à Richmond.

Résultats 176 à 200 sur 547